La spéléologie
Activité à la fois sportive, technique, contemplative et scientifique, la spéléologie consiste à rechercher, visiter, explorer et étudier des cavités souterraines naturelles ou artificielles, et partager ses connaissances des milieux souterrains.
Lorsque leurs galeries ont une tendance horizontale, les cavités naturelles sont appelées grottes ou cavernes. On peut aussi les appeler trous en Belgique, balmes ou baumes dans le sud de la France. Les cavités naturelles qui débutent par un puits crevant la surface sont appelées gouffres. En Belgique, on peut aussi les appeler abîmes ou trous, tandis que, dans le sud de la France, on les appelle souvent avens, igues ou scialets.
La plupart de ces cavités naturelles sont situées dans des massifs rocheux calcaires (le karst), qui se sont formés au fond des mers et se sont surélevés hors des mers grâce aux mouvements tectoniques. Avec sa capacité de corrosion sur le calcaire, l'eau a élargi les fissures présentes dans la roche, tandis que les gravillons transportés par les torrents ont continué l'érosion des parois des cavités.
Les cavités souterraines artificielles ont été creusées par les humains. Ce sont les carrières, les mines, les tunnels, les abris souterrains, etc.
Si on excepte les entrées des cavités, le monde souterrain a notamment pour particularité que la lumière y est totalement absente. Y réaliser de belles photos peut se révéler assez complexe car il faut créer la lumière et maîtriser son matériel de prise de vue. Cette absence de lumière peut cependant aussi être un avantage puisqu'elle rend possible le choix de n'éclairer que ce que l'on veut mettre en évidence.
Le photographe
Les multiples facettes de la spéléologie ont su me captiver depuis 2002, et cette activité est devenue le loisir que j'ai le plus de plaisir à pratiquer.
Par ailleurs, je faisais déjà des photos souvenirs depuis mon adolescence, me baladant souvent avec un appareil photo, prêt à mitrailler toute situation que je trouvais intéressante et conserver des souvenirs. Je n'ai jamais fait du grand art et ne connaissais pas trop les techniques au début, mais mon entourage trouvait mes photos belles, et c'est naturellement que je suis arrivé à m'exercer de plus en plus à la photographie sous terre.
Mes rencontres successives avec Claude Léglise(†), Vincent Gerber, Gaëtan Rochez, Philippe Crochet, Guy Decreuse et de nombreux autres photographes du monde souterrain m’ont intéressé à des techniques particulières. Même si les techniques telles que le light painting m'intéressent, c'est surtout vers l'utilisation des flashs que j'ai ma préférence. Je fais de la photo illustrative (documentaire), modestement et selon l'inspiration du moment, sans chercher à faire du grand art.
Les cavités
Tandis que beaucoup des sites souterrains que je photograhie sont des propriétés communales ou domaniales, d'autres appartiennent à des personnes physiques. Bien entendu, nous nous assurons systématiquement d'avoir les autorisations d'accès avant de nous rendre sur les sites pour y prendre des photos.
La protection de plusieurs des cavités est assurée un club local, avec pour objectif de préserver les lieux contre les dégradations. L'objectif est, généralement, de permettre au plus grand nombre et aux futures générations de les visiter pratiquement tels qu'ils étaient, naturellement, au moment de leur découverte, en évitant que les lieux puissent être saccagés par des personnes non respectueuses. Les guides qui nous ont accompagnés, nous ont toujours montré leur cavité avec patience et passion. Nous les en remercions du fond du cœur.
Les modèles
Pascale est ma partenaire en spéléologie comme dans la vie. Elle et moi partageons quasiment toutes nos activités, y compris la visite des milieux souterrains et l'émerveillement face à la nature. Elle me soutient, a beaucoup de patience, m'assiste de façon très efficace et, est le modèle qui apparaît le plus souvent sur mes photos.
Chaque prise de vue souterraine prend du temps, car il faut choisir le sujet et le cadrage, placer les flashs un par un et les régler. De nombreux essais sont nécessaires. Pour les modèles que je mets sur la scène, les temps d'attente sont très longs. Au moins deux qualités sont très nécessaires pour toute personne qui m'accompagne en sortie photo : la patience et la résistance au froid... Pascale a ces qualités et encore d'autres !
Le Groupe Spéléologique de Charleroi est le club dont nous faisons partie. Régulièrement, d'autres de ses membres nous accompagnent dans les séances de photo, en tant que modèles, en tant qu'assistants ou en tant qu'observateurs.
Fondé en association de fait en 1951 et ayant pris la forme d'une association à but non lucratif depuis 2001, le club est l'un des plus anciens de Belgique et est membre fondateur de l'Union Belge de Spéléologie, fédération sportive des clubs de spéléologie francophones en Belgique.
En matière de spéléologie, les activités du GSC sont variées et comportent notamment visite sportive, initiation, formation, exploration de grottes et gouffres, topographie (dressage de plans), inventaires hivernaux de chauves-souris. En outre, le club ouvre ses membres à d'autres activités telles que la randonnée, la via ferrata, l'escalade, la plongée souterraine, la recherche scientifique, ...
Les secrets
Quels sont les secrets d'une photographie souterraine ? Il n'y en a pas vraiment ! Nous utilisons le même matériel que les autres photographes. Nous avons surtout besoin d'une quantité plus importante de flashs, si possible plus puissants, et d'une bonne dose de savoir-faire technique pour régler correctement l'appareil (en mode manuel) et la puissance des flashs.
Les contre-jours permettent quasiment toujours de mettre idéalement en évidence galeries, spéléothèmes, formes dans la roche et rivières souterraines comme je le souhaite et de présenter une partie de leur profondeur. Les modèles humains, quant à eux, permettent de se représenter les dimensions des lieux et apportent généralement une touche de contraste qui attire le regard.